La Charte : le droit coutumier des tribus d’El-Milia

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La charte des tribus de la vallée de l’oued El-Kebir (El-Milia)

Afin de résumer, dans cette notice, les moindres détails qui peuvent caractériser les habitudes des Zouagha, je placerai, ci-après, le texte et la traduction d’un Kanoun ou charte conventionnelle à peu près complète, mise tout récemment à ma disposition.  Je suis redevable de ce nouveau document authentique au Kaïd du Zouagha, Si Hammou ben Ali et à Si Ahmed ben Yousef, khodja de l’annexe d’El-Milia (Ouled Aïdoun), qui ont eu l’obligeance de l’écrire, dans le pays même, sous la dictée de membres d’anciennes Djemâa.

Mais, il convient de faire remarquer que ces règlements conventionnels des Kabyles orientaux, auxquels il manquait ce principe d’union qui, chez les Zouaoua constituait plusieurs tribus en confédération, reposaient sur des bases très mobiles et souvent même contradictoires.

Ce qui était admis dans une tribu était méconnu chez une autre ; il n’y avait, en un mot, aucune solidarité entre elles. Et, de plus, dans une tribu, si une famille était assez puissante, c’est-à-dire si ses membres étaient suffisamment nombreux pour exercer une sorte d’intimidation sur la Djemâa, sa volonté était souveraine; toutes les lois conventionnelles étaient transgressées, selon la mesure de son caprice. (suite…)

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La Charte des Ouled-Athia, Beni Ferguen (El-Milia, Oued Zhour, Collo)

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Avant leur soumission à l’autorité française, les Ouled-Athia étaient administrés, par des chefs qu’ils choisissaient eux-mêmes. Chaque fraction avait un cheikh qui infligeait des peines d’après des coutumes ou des règlements arrêtés d’un commun accord entre les membres de la fraction. Voici un spécimen de ces règlements, conservé par la famille de Salah ben Sad ben Djamâ qui a été pendant longtemps caïd des Ouled-Athia.

Le texte en a été scrupuleusement reproduit d’après l’original.

Charte, Jijel, Djidjelli

La ville de Collo avait déjà fait alors sa soumission : les troupes françaises avaient eu, l’année précédente (18 avril 1843), un engagement sérieux avec les montagnards parmi lesquels se trouvaient au premier rang les Ouled-Athia; mais elles ne pénétrèrent sur le territoire de cette tribu, à l’ouest du Goufi, que plusieurs années après (juin 185). (suite…)

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La Charte ( Kanoun) de la Djemâa en Kabylie orientale.

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Le 15 juin 1860, la colonne expéditionnaire de la Kabylie orientale pénétrait au coeur du pays des Béni Khettab, principaux instigateurs de la révolte qui avait éclaté et établissait son camp sur le Djebel Tafortas, le chauve, dont la cîme (1251 mètres) marque en effet le commencement de la zone où la végétation ne peut atteindre..

Le 19 juin, une colonne légère de quelques bataillons sans sacs poussait une reconnaissance vers le pic de Sidï-Mârouf où, assurait-on, les rebelles s’étaient retirés avec leurs familles et leurs troupeaux.

Charte El-Milia, Djidjelli, Jijel

Le Sidi Maârouf est un immense rocher aride, plein d’anfractuosités, surmonte de plusieurs dentelures aux formes bizarres que nos troupiers, dans leur langue pittoresque, ont baptisé dû nom de: Cornes du diable, Il se détache de tous côtés par des ravins, des précipices et des abîmes d’une profondeur prodigieuse, qui se perdent sur les bords de l’oued Haïa, affluent de l’oued,el-Kebir.— il.n’est relié au système du djebel Bou-Touïl, dont le Tafortas est le point culminant, que par un col rocailleux très étroit. (suite…)

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