L’EXPÉDITION DE DJIDJELLI (1664), Charles Monchicourt, Revue maritime 1898.

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I. La prise de Djidjelli, 1664.Djidjelli, Gigeri 1664, Gigery 1664, Jijel

Cinq mois passés et sa croisière finie avant l’époque habituelle, Beaufort était en 1664 de retour à Toulon le 29 mai. Aussitôt il mit l’embargo sur les navires marchands à l’ancre dans nos rades de Provence et il en fréta une quarantaine pour aider au transport des vivres et des troupes. Nous avions déjà 8 galères ».

Djidjelli, Gigeri 1664, Gigery 1664, Jijel

Et 14 vaisseaux où prirent place 3,907 soldats de divers régiments, répartis de la sorte. (suite…)

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Planches archéologiques -Djidjelli ( Planche. N°10 ), A. Delamare (1844)

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Archéologie, Djidjelli, Jijel, Delamare2. Fragment d’une stèle en pierre calcaire (hauteur 0m27) ; au Louvre, n° 1965. En haut, croissant, entourant une rosace et flanqué de grappes (celle de droite a disparu). Personnage tenant une boite cylindrique, flanqué de deux oiseaux et de deux palmes; à sa gauche, une guirlande à bouts croisées (ou un gâteau). Travail assez soigné, mais gauche et raide (époque romaine).

 

 mosaïque, Djidjelli, Jijel, Delamare3. 4. Torse d’un personnage nu (Mercure sans doute), avec une chlamyde posée sur l’épaule gauche. Le dessin indique assez nettement que c’est une statuette de bronze.

5, 6. Sanglier accroupi, dévorant une grappe de raisin. Bronze?

7. Fragment d’une mosaïque ornementale. Reproduite, d’après Delamare. dans Duruy, Histoire des Romains, V, p. 475. (suite…)

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Chronologie abrégée de l’histoire de Jijel – Par : Pierre Salama

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Pierre Salama Archéologue
P. Salama, Archéologue.

Dans l’univers djidjellien, deux mondes se conjuguent : un monde maritime, à vocation méditerranéenne ; un monde rural, profondément enraciné dans les reliefs du Nord Constantinois. Ajoutons à cela une petite plaine côtière, la seule de Kabylie orientale à présenter quelque dimension, et nous connaîtrons par avance le destin d’une cité promise à l’essor ou à l’isolement suivant les caprices de l’histoire. La ville souffrit toujours des difficultés naturelles de communication avec le centre Constantinois. La situation géographique de Jijel, débouché incertain d’un hinterland montagneux au sous-sol pauvre, et bien que remarquablement arrosé, ne permit jamais à la ville de dépasser le stade d’une économie forestière locale.

      • Le nom même de la ville n’est pas éclairci. C’est dans l’antiquité pré-romaine, puis romaine, qu’il faut se replonger pour en découvrir l’origine : Igilgili. A première vue, la consonance paraît être plus sémitique que berbère. Le préfixe « I » semble toujours traduire, dans les toponymes phéniciens, la présence d’îlots sur un littoral. (suite…)

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Djidjelli : Édifices funéraires puniques.

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Recherche des antiquités dans le nord de l’Afrique

tombes, necropole punique AlgerieTombeaux souterrains. — Ces tombeaux reproduisent des dispositions analogues à celles des tombeaux puniques, comme le tombeau de Djidjelli, que nous donnons  (fig. 141-143), ou bien consistent dans de simples caveaux voûtés au dessus desquels un mausolée a été construit.

 

Tombe punique,Tombes phéniciennes, Algerie, Jijel, قبور بونيقية الجزائر

Nécropoles creusées dans le roc.

Enfin dans certaines localités où le terrain,comme à Kasrin, à Mendia, Djidjelli, se prêtait à cette disposition, on a creusé des tombes en forme de sarcophages (fig. 151.) (suite…)

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Les antiquités dans la commune mixte de Taher – C. VIRÉ (1894)

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Les limites de la commune mixte actuelle de Taher sont : au nord, la mer, et, à l’ouest, l’Oued-Djendjen qui est sa frontière avec la commune de plein exercice de Strasbourg.

inscriptions lybiques, Algerie, Jijel, TaherBien que poussant vers l’est une pointe jusqu’à l’Oued-el-Kebir, elle n’a pas de ce côté, non plus qu’au sud, de limites naturelles. A l’est et au sud, en effet, ses bornes sont plantées en pleine montagne qui la séparent des communes mixtes d’El-Milia, de Tababort (Djidjelli) et de Fedj-M’zala. […] Du nord où est la mer, au sud où est la montagne, on trouve d’abord une ligne de dunes élevées et épaisses, puis une sorte de plaine avec des dépressions formant des lacs marécageux, et, enfin, un plateau montant en pente assez douce jusqu’à la montagne.

 

Temps préhistoriques

inscriptions lybiques, Algerie, Jijel, TaherLa partie basse (dunes, plaine marécageuse, plaine sèche, plateaux de faible élévation) a dû être peu peuplée aux époques préhistoriques, à cause de l’insalubrité et des marais. Aussi, les vestiges de l’homme primitif, et notamment les instruments en pierre, y sont-ils rares. Quelques campements ont dû néanmoins s’établir, probablement à titre temporaire, sur le bord des lacs marécageux, soit pour chasser, soit pour pêcher. En effet, j’ai trouvé sur le sol même, sur un plateau, entre deux cuvettes de lacs que l’eau remplissait encore il y a peu de temps (lac des Ouled-Salah et lac de l’Oued-Bokra), au lieu dit Bou-Cherka, à trois kilomètres au nord de Taher, entre le village et la mer, quatre outils préhistoriques. Je ne puis donner la description des deux premiers qui étaient des grattoirs en cliquart (grès dur), les ayant malheureusement égarés. Le troisième qui me reste (fig. 1) est soit aussi un grattoir, soit plutôt une pointe de lance cassée dans la partie pointue. (suite…)

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Gigelly, le 14 mai 1839: Extrait du rapport du chef d’escadron De Salles

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De Salles à Valée, extrait du rapport du chef d’escadron de Salles, commandant l’expédition de Gigelly, au maréchal gouverneur général des possessions françaises dans le nord de l’Afrique .

Djidjelli, Jijel, GigeriGigelly, le 14 mai 1839,
Je me suis rendu à Constantine pour faire connaître à M. le lieutenant-général Galbois votre projet d’occuper Gigelly et de menacer en même temps la vallée du Rummel. Après m’avoir donné ses instructions détaillées, il me chargea de diriger les pré paratifs qui se faisaient à Philippeville et de m’entendre avec M.le commandant de la marine à Stora, pour assurer le transport et le débarquement des troupes.

Le 12 mai, à huit heures du matin, l’expédition quitta la rade de Philippeville. Les troupes sous mes ordres se composaient du 1er  bataillon de la légion étrangère, de 20 canonniers et de 50 sapeurs du génie. Le matériel mis à ma disposition consistait en deux pièces de 12 de campagne et deux obusiers de montagne. (suite…)

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La Charte : le droit coutumier des tribus d’El-Milia

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La charte des tribus de la vallée de l’oued El-Kebir (El-Milia)

Afin de résumer, dans cette notice, les moindres détails qui peuvent caractériser les habitudes des Zouagha, je placerai, ci-après, le texte et la traduction d’un Kanoun ou charte conventionnelle à peu près complète, mise tout récemment à ma disposition.  Je suis redevable de ce nouveau document authentique au Kaïd du Zouagha, Si Hammou ben Ali et à Si Ahmed ben Yousef, khodja de l’annexe d’El-Milia (Ouled Aïdoun), qui ont eu l’obligeance de l’écrire, dans le pays même, sous la dictée de membres d’anciennes Djemâa.

Mais, il convient de faire remarquer que ces règlements conventionnels des Kabyles orientaux, auxquels il manquait ce principe d’union qui, chez les Zouaoua constituait plusieurs tribus en confédération, reposaient sur des bases très mobiles et souvent même contradictoires.

Ce qui était admis dans une tribu était méconnu chez une autre ; il n’y avait, en un mot, aucune solidarité entre elles. Et, de plus, dans une tribu, si une famille était assez puissante, c’est-à-dire si ses membres étaient suffisamment nombreux pour exercer une sorte d’intimidation sur la Djemâa, sa volonté était souveraine; toutes les lois conventionnelles étaient transgressées, selon la mesure de son caprice. (suite…)

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Sépultures antiques de Djidjelli – C. Duprat (1888)

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SÉPULTURES ANTIQUES DE DJIDJELLI

Ayant été appelé, au mois de juin dernier, à habiter Djidjeli pendant quelques jours, j’ai profité de monséjour dans cette localité pour relever exactement les nombreuses sépultures creusées dans le roc, quiexistent au Nord de cette ville, sur le littoral.

Sépulture antique , Jijel, Djidjelli, DupratJe n’ai jamais lu de description de ces tombeaux, et M. Féraud, dans sa monographie de Djidjeli, n’en fait qu’une simple mention. Cette nécropole mérite cependant mieux, et j’ai pensé être agréable à la Société archéologique de Constantine en faisant à son intention un croquis représentant en plan la disposition et l’orientation de ces sépulcres

Sépulture punique , Jijel, Djidjelli, Duprat

Situation.Entre la vigie et le cimetière français, d’un côté, le cimetière arabe et le mur d’enceinte, de l’autre, s’étend un vaste plateau rocheux présentant une surface plane de la vigie au cimetière arabe, avec inclinaison en pente douce jusqu’à la mer. Le roc est recouvert en partie par des alluvions sablonneuses, et il n’apparaît çà et là qu’en affleurements de surface restreinte, où se trouvent groupées, comme l’indiquent mes croquis, un très-grand nombre de tombes dont je vais donner ci-dessous la description détaillée. (suite…)

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Lettre du Maréchal Bosquet : Chez les Beni-Amran (Djidjelli), le 21 Mai 1851

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Maréchal Bosquet, Djidjelli, JijelLes Beni-Amran sont la plus importante tribu dans les environs de Djidjeli. Nous sommes chez eux depuis le 19. Hier était notre deuxième jour de franche et bonne lutte; c’est ma brigade qui a eu l’honneur d’aller à eux, et je l’ai conduite à la française, corps à corps, au pas de charge. Le terrain et mes braves bataillons nous ont si bien servis, qu’il y a eu plus de quatre cents tués, tandis que la journée ne me coûte, à moi, que sept hommes.

Nous sommes rentrés au bivouac chargés des dépouilles et des armes de nos ennemis. Rentré sous ma tente, je me prends à songer à ces populations kabyles qui défendent si vigoureusement leur vieille indépendance, qui n’avait jamais été entamée.

Djidjelli, JijelJe trouve que la guerre est une abominable chose, quand j’entends, de loin, les plaintes et les cris de ceux qui relèvent leurs morts et leurs blessés, cris auxquels se mêlent les voix perçantes des femmes et des enfants. Que de veuves, que d’orphelins nous faisons depuis quelques jours pour achever la conquête, pour assurer à la France une gloire de plus, des ressources pour le trop-plein de sa population, enfin pour étendre les limites de la civilisation européenne. (suite…)

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La Charte des Ouled-Athia, Beni Ferguen (El-Milia, Oued Zhour, Collo)

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Avant leur soumission à l’autorité française, les Ouled-Athia étaient administrés, par des chefs qu’ils choisissaient eux-mêmes. Chaque fraction avait un cheikh qui infligeait des peines d’après des coutumes ou des règlements arrêtés d’un commun accord entre les membres de la fraction. Voici un spécimen de ces règlements, conservé par la famille de Salah ben Sad ben Djamâ qui a été pendant longtemps caïd des Ouled-Athia.

Le texte en a été scrupuleusement reproduit d’après l’original.

Charte, Jijel, Djidjelli

La ville de Collo avait déjà fait alors sa soumission : les troupes françaises avaient eu, l’année précédente (18 avril 1843), un engagement sérieux avec les montagnards parmi lesquels se trouvaient au premier rang les Ouled-Athia; mais elles ne pénétrèrent sur le territoire de cette tribu, à l’ouest du Goufi, que plusieurs années après (juin 185). (suite…)

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Séquestre sur les biens de Saïd ben Younès, ancien caïd des Beni-Caïd

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ARRÊTÉ. Séquestre sur les biens de Saïd ben Younès, ancien caïd des Beni-Caïd, compromis dans l’insurrection de 1871.

Sequestre insurrection 1871, Djidjelli

N. 221. – SÉQUESTRE. — Etat des immeubles séquestrés sur Saïd ben Younès, cultivateur, ancien caïd des Beni-Caïd, et situés dans la fraction des Ouldja, tribu des Beni-Caïd, district de Djidjelli.
– En exécution de l’arrêté de M. le Gouverneur général, du 1er décembre 1871, inséré au Moniteur de l’Algérie du 3 du même mois, l’administration des Domaines a pris possession des immeubles dont suit la désignation appartenant à, l’indigène sus-nommé.

  • Une maisonnette en pierres, couverte en tuiles, avec son emplacement d’une contenance de 08 c.
  • Un gourbi recouvert en chaume, avec son emplacement et le terrain qui l’entoure, d’une contenance de 5 a. Ces deux immeubles sont situés au lieu dit Bled-Tahar. (suite…)

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Première tentative d’établissement des français en Algérie -Jijel (1664).

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Récit très véritable de ce qui s’est passé à Gigery en 1664.

– Relation de M. de Castellan datée de Gigery du 25 octobre 1665.Djidjelli, Jijel, Gigeri, Gigery
– Deuxième relation de M. de Castellan après son retour de Gigery.
– Relation faite au roy par le comte de Gadagne.
– Les cinq cents de Colbert. T.121,122, 123.
– Les archives de la marine, campagnes : T. II.

Au XVII siècle, notre marine marchande était, dans la Méditerranée, l’objet d’attaques incessantes de la part des pirates d’Alger et de Tunis. Ces hardis forbans venaient jusque dans les eaux de la France, faire d’audacieux coups de mains et, grâce à la légèreté de leurs navires, ils échappaient presque toujours à nos poursuites. Les croisières faites, chaque année, sur les côtes barbaresques n’avaient que des résultats sans importance; la présence d’une escadre française interrompait leurs courses pendant quelques jours; mais les corsaires reprenaient hardiment la mer, dès que les vaisseaux du Roi avaient disparu à l’horizon.

Le cardinal Mazarin (1) ayant donné à la France la tranquillité à l’intérieur et la paix à l’extérieur, se préoccupa d’assurer d’une manière efficace la sécurité de notre commerce maritime. Il résolut d’aller fonder sur la côte d’Afrique un établissement militaire important. (suite…)

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Occupation de Djidjelli 1939.

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Occupation de Djidjelli 1939

Jijel, Djidjelli 1839Le 1er janvier 1839, un brick français, l’Indépendant, parti d’Alger avec un chargement de blé pour le compte de l’administration, avait fait côte à hauteur de l’oued Djendjen, à peu de distance de Gigelli. Les Kabiles, habitant le voisinage du lieu du sinistre, attaquèrent les naufragés au nombre de neuf, les firent prisonniers après les avoir blessés, et refusèrent de les relâcher si on ne leur payait une rançon pour laquelle ils n’exigeaient pas moins de douze cents douros (6,000 fr).

Le commandant de Bougie, averti de ce sinistre maritime par deux marins gigelliens, les frères raïs Aïssa et raïs M’saoud Bourboun, écrivit à Constantine, au général Galbois, commandant alors la province, qui fit aussitôt négocier la mise en liberté des naufragés par l’intermédiaire du marabout Moula Chokfa. (suite…)

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