Séquestre sur les biens de Hocine Moulay Chekfa

ARRÊTÉ. qui frappe de séquestre les biens de toute nature des indigènes compromis dans l’insurrection de 1871.

Sequestre insurrection 1871 Djidjelli, Moulay Chekfa

Séquestre. – État des immeubles séquestrés sur les sieurs :
Si El Houssin ben Si Ahmed ben Cherif Moulay Chekfa ;
– Si Belkassem ben Si Ahmed ben Cherif Moulay Chekfa ;
– Si Amer ben Si Ahmed ben Cherif Moulay Chekfa, indigènes de la tribu des Beni-Ider, district de Djidjelli.

En exécution de l’arrêté de M. le Gouverneur général. du 1″ décembre 1871, inséré au Moniteur de l’Algérie du 3 du même mois, n° 287, l’administration des Domaines a pris possession de parts et portions indivises appartenant aux indigènes sus-nommés dans les immeubles dont suit la désignation

1 – Une maison construite en liège et en terre glaise, recouverte en tuiles, et le terrain sur laquelle elle est construite et qui a une contenance de 0 h. 01 a. 04 c.
2 – Autre maison aussi en liège et en terre glaise et recouverte en tuiles avec le terrain sur lequel elle est construite et qui a une contenance de 0 h. 00 a. 60 c. Ces deux immeubles sont situés au village de Chekfa.
3 – Un terrain en nature de labour et prairie, d’une contenance de 15 h. au lieu dit Arsa-Zaouia, et sur le-quel se trouvent 5 oliviers.
4 – Terre de labour et broussailles, d’une superficie de 4011. 60 a. au lieu dit Biatar (engagée à des tiers).
5 – Un petit moulin kabyle, à farine, dont l’emplacement a une étendue de 5 mètres carrés sur la rive droite de l’Oued-Chekfa, en face du village du même nom.
6 – Autre moulin kabyle, à farine, dont l’emplacement a une superfich de 3 mètres carrés.
7 –Terrain en nature de prairie et jardin, de 2 hectares, avec 14 grenadiers et quelques autres arbres frui-tiers. Ces deux derniers immeubles sont situés au lieu dit Aftis, sur la rive droite de l’Oued-Chekfa.
8 – Terre de labour de 3 h., avec figuiers de Barba-rie, au lieu dit N’ba.
9 – Terre de labour, en partie irrigable, d’un seul tenant, d’une superficie de 23 h. au lieu dit Bou-Kebbeb (quartier d’El-Azib ou Dridra).

Sur cet immeuble se trouent la mosquée Bedonze et un jardin circulaire de 5 h. environ, entouré de haies vives et de figuiers de Barbarie, et renfermant 68 orangers, 50 grenadiers, 20 figuiers, 18 pommiers, quelques mûriers, 3 poiriers et quelques palmiers sauvages (Azib ou Dridra).
10 – Un jardin de 1 h. 40 a., au lieu dit Bou-Kebbeb, avec un gourbi, 100 orangers, 11 figuiers, 15 pommiers, 26 grenadiers, 18 cédratiers, 3 citronniers, 1 olivier, 1 jujubier et des figuiers de Barbarie.
11 – Terrain en nature de labour, de 12 h. au lieu dit Bouchgui, engagé à des tiers.
12 – Terrain en nature de jardin, de 1 h. 50 a., au lieu dit Bou Kebbeb et divisé en 4 lots.

Dans le premier lot se trouvent 15 orangers et citronniers et 2 grenadiers , dans le deuxième.10 orangers, 4 grenadiers et 3 figuiers ; dans le troisième, 8 orangers, 4 grenadiers, 3 figuiers: dans le quatrième, 80 grenadiers, 60 pommiers, 29 orangers, 6 figuiers et une petite vigne.
13 – 40 oliviers sur les deux rives de l’Oued Chekfa, savoir : 17 sur la rive droite, au lieu dit El-Djenan et 23 sur la rive gauche, dans une prairie communale à 100 mètres du village de Chekfa.

Et en outre 18 autres oliviers à El-Hayen sur le Bled-Ataraoui.
Le tout situé au lieu dit Chekfa.

14 – Parts et portions indivises d’une propriété consistant en un bordj, avec petit jardin maison couverte en ailes, gourbi, terre de labour, rochers et broussailles, d’une superficie de 36 h., avec 284 oliviers, au lieu dit Aïn-Arabis.
Tous les immeubles ci-dessus désignés sont situés dans la tribu des Beni-Ider, douar des Ouled-Amor.

Indépendamment des immeubles que les indigènes sus nommés peuvent posséder dans les territoires atteints collectivement par le séquestre, pour lesquels l’administration est dispensée de toute publication par le décret du 15 juillet 1871.
La présente publication est faite en conformité des dispositions de l’art. 12 de l’ordonnance du 31 octobre 1845.

Constantine, le 10 juillet 1873.Le Directeur des Domaines,
Signé : CAPIFALI.

Approuvé : Alger, le 25 août 1873.

Moulay Chekfa

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Source : Journal officiel du gouvernement général d’Algérie, 1873, P.443

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