Nous publions ici, la « Tribune Libre » de Roula Larbi, dit « Maitre Roula », parue dans Le Réveil Djidjellien (24 septembre 1937) où il polémiquait avec Messaoud Sekfali, avocat, élu municipal et secrétaire de la cellule du Parti communiste algérien de Djidjelli.
A la population musulmane de Djidjelli
« Un grave conflit, depuis un an, nous oppose aux ex-pseud-élus. Conflit grave, parce qu’il porte non sur une simple divergence d’idées ou sur une conception différente des intérêts de la cité, mais sur des principes sans lesquels la volonté populaire n’est rien, le suffrage universel n’est rien.
Ce principe démocratique fondamental de la volonté populaire ne souffrira aucune dégradation et sa défense doit être assurée par l’unanimité de la population sans considération de parenté, d’amitié ni de relations.
Cette unanimité. nous l’avons d’ailleurs affirmé l’an dernier. A cette époque. il nous a été donné de constater de visu que des gens, en qui nous avions placé toute notre confiance, nous avaient littéralement abandonnés et sont, chose incroyable et intolérable, entrés en lutte contre nous.
Pour eux, cela s’appelle commettre le péché capital. Pour nous, cela se serait appelé endurer la dictature. Mais, en hommes conscients et dignes, nous leur avons infligé le plus retentissant désaveu, leur portant ainsi sans larder la réplique et l’affront. (suite…)