Scène de la vie quotidienne : Textes arabes de Djidjelli . Philippe Marcais

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Scène de querelle entre deux voisines Jijiliennes.

 Textes arabes de Djidjelli, jijel, Philippe MarcaisSous ce titre figure un récit composé exprès sur la demande de Philippe Marcais par de jeunes Djidjelliens (Kisserli Ahmed, Lounis Mahfoud, Lehtihet Mohamed) ayant du français une connaissance honorable. Le rôle de 1’auteur s’est borné à leur fournir un canevas et à les guider discrètement dans la conduite du développement. Le texte que nous vous proposons en premier lieu, aujourd’hui, nous décrit de façon magistrale une scène de querelle entre deux voisines Jijiliennes. (suite…)

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Nécropoles Phéniciennes de Djidjelli – Alquier : (L’IMPARTIAL. 1929)

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Nécropoles Phéniciennes de Djidjelli, JijelNos lecteurs connaissent la déconverte faite au mois d’octobre dernier par la Société « Mundet africa » de quatre tombes phéniciennes, au lieu dit « Rocher des Voleurs ».

La Municipalité de Djidjelli prévint aussitôt les autorités administratives et MM. Albertini, Directeur des Antiquités Algérienne et Christofle, Architecte en chef des Monuments Historiques. ont chargé une mission archéologique de faire de nouvelles recherches.  On trouve à Djidjelli en abondance les deux modes de sépultures phéniciennes : les simples fosses creusées dans le roc qui seraient le plus anciennes et les caveaux de famille creusés aussi dans le roc et auxquels on accède par un puits rectangulaire. (suite…)

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Lettre du Maréchal Bosquet : Chez les Beni-Amran (Djidjelli), le 21 Mai 1851

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Maréchal Bosquet, Djidjelli, JijelLes Beni-Amran sont la plus importante tribu dans les environs de Djidjeli. Nous sommes chez eux depuis le 19. Hier était notre deuxième jour de franche et bonne lutte; c’est ma brigade qui a eu l’honneur d’aller à eux, et je l’ai conduite à la française, corps à corps, au pas de charge. Le terrain et mes braves bataillons nous ont si bien servis, qu’il y a eu plus de quatre cents tués, tandis que la journée ne me coûte, à moi, que sept hommes.

Nous sommes rentrés au bivouac chargés des dépouilles et des armes de nos ennemis. Rentré sous ma tente, je me prends à songer à ces populations kabyles qui défendent si vigoureusement leur vieille indépendance, qui n’avait jamais été entamée.

Djidjelli, JijelJe trouve que la guerre est une abominable chose, quand j’entends, de loin, les plaintes et les cris de ceux qui relèvent leurs morts et leurs blessés, cris auxquels se mêlent les voix perçantes des femmes et des enfants. Que de veuves, que d’orphelins nous faisons depuis quelques jours pour achever la conquête, pour assurer à la France une gloire de plus, des ressources pour le trop-plein de sa population, enfin pour étendre les limites de la civilisation européenne. (suite…)

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Tremblement de terre à Djidjelli, 1856, photographies inédites.

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Tremblement de terre, Jijel, Djidjelli 1856Le 21 aout 1856, l’un des plus forts séismes jamais ressenti sur les côtes d’Afrique du Nord ruine la presque totalité de la ville de Djidjelli (aujourd’hui Jijel) au nord-ouest d’Alger. Aucune archive photographique n’avait été retrouvée pour témoigner de cet épisode jusqu’à l’apparition sur le marché de l’art d’un ensemble de quarante-trois tirages photographiques, réalisés entre janvier 1856 et 1857, acquis par le musée de l’Armée en 2015.

Ce corpus anonyme rapporte l’évolution architecturale de la ville et le rôle assumé par le génie militaire dans sa reconstruction. (suite…)

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Octobre 1664, la défaite de Louis XIV à Jijel en Algérie.

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Roi soleil, Louis XIV, Gigeri 1664Sur ordre du jeune roi de France Louis XIV, un corps expéditionnaire de 6 500 hommes appareille de Toulon le 2 juillet 1664. Trois semaines plus tard, il mouille devant Jijel (ou Djidjelli), Algérie. Il a pour mission d’occuper le littoral afin de mettre fin au piratage exercé par les Barbaresques des régences d’Alger, Tunis et Tripoli, avec la complaisance de leur suzerain ottoman. En réalité, Louis XVI a besoin de briller.

De nombreux historiens ont ignoré cette première tentative de conquête de l’Algérie par la France. En 1661, le jeune roi n’a que 22 ans et la mort de Mazarin lui permet de gouverner. Encouragé par Colbert, il rêve d’un coup d’éclat militaire. Qui frapper ? Pas les Espagnols, avec qui il vient de signer le traité des Pyrénées, pas l’Angleterre, son alliée. Faute de mieux, il menace le pape, mais celui-ci se couche au premier avertissement. Alors, qui combattre? (suite…)

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La Charte des Ouled-Athia, Beni Ferguen (El-Milia, Oued Zhour, Collo)

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Avant leur soumission à l’autorité française, les Ouled-Athia étaient administrés, par des chefs qu’ils choisissaient eux-mêmes. Chaque fraction avait un cheikh qui infligeait des peines d’après des coutumes ou des règlements arrêtés d’un commun accord entre les membres de la fraction. Voici un spécimen de ces règlements, conservé par la famille de Salah ben Sad ben Djamâ qui a été pendant longtemps caïd des Ouled-Athia.

Le texte en a été scrupuleusement reproduit d’après l’original.

Charte, Jijel, Djidjelli

La ville de Collo avait déjà fait alors sa soumission : les troupes françaises avaient eu, l’année précédente (18 avril 1843), un engagement sérieux avec les montagnards parmi lesquels se trouvaient au premier rang les Ouled-Athia; mais elles ne pénétrèrent sur le territoire de cette tribu, à l’ouest du Goufi, que plusieurs années après (juin 185). (suite…)

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Zouadj el- Djedi زواج الجدي et zouadj el-Ma’at’ia زواج المعطية

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Avant la création de nos circonscriptions judiciaires, c’est-à-dire l’installation de kadis dans les tribus, les habitants de la Kabilie orientale se mariaient selon la Âda ou coutume de leurs ancêtres. Ces mariages étaient de deux sortes :

  1. Pour le Zouadj el-Djedi, le mariage au chevreau, on égorgeait un chevreau comme pour sceller les conditions acceptées par les familles (1). Le mari s’engageait à payer au père de sa femme une dot dont la quantité variait entre 70 à 90 bacetta (175 à 225 fr.)  Bien souvent il ne possédait point cette somme, mais il comptait sur ses amis pour la réaliser. En effet, au jour indiqué pour la noce, tous les amis accouraient, suivis de leurs femmes et de leurs enfants, chacun apportant son offrande pour le nouveau couple. Les teboul et les zerna (tambourins, clarinettes) retentissaient, et quelques guerriers de la troupe, leur fusil à la main, dansaient ou plutôt exécutaient toutes sortes de gambades en chantant et faisant parler la poudre. (suite…)

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La Charte ( Kanoun) de la Djemâa en Kabylie orientale.

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Le 15 juin 1860, la colonne expéditionnaire de la Kabylie orientale pénétrait au coeur du pays des Béni Khettab, principaux instigateurs de la révolte qui avait éclaté et établissait son camp sur le Djebel Tafortas, le chauve, dont la cîme (1251 mètres) marque en effet le commencement de la zone où la végétation ne peut atteindre..

Le 19 juin, une colonne légère de quelques bataillons sans sacs poussait une reconnaissance vers le pic de Sidï-Mârouf où, assurait-on, les rebelles s’étaient retirés avec leurs familles et leurs troupeaux.

Charte El-Milia, Djidjelli, Jijel

Le Sidi Maârouf est un immense rocher aride, plein d’anfractuosités, surmonte de plusieurs dentelures aux formes bizarres que nos troupiers, dans leur langue pittoresque, ont baptisé dû nom de: Cornes du diable, Il se détache de tous côtés par des ravins, des précipices et des abîmes d’une profondeur prodigieuse, qui se perdent sur les bords de l’oued Haïa, affluent de l’oued,el-Kebir.— il.n’est relié au système du djebel Bou-Touïl, dont le Tafortas est le point culminant, que par un col rocailleux très étroit. (suite…)

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L’expédition des Babors (1851) : Rapport du général RANDON

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Djidjelli, Jijel, les Babors (1851)Depuis longtemps l’attention du Gouvernement est fixée sur les montagnes qui bordent le littoral entre Dellys et Philippeville. Cette partie du pays était restée en dehors de notre autorité, alors que Sahara algérien, avait reconnu notre domination.

Le groupe de montagnes plus particulièrement connu sous le nom de Kabylie, est habité par une population belliqueuse, mieux armée et mieux organisée pour la résistance que les Arabes, parlant un langage différent, obéissant à des habitudes et à des mœurs qui lui sont propres. Sous le gouvernement turc, les Kabyles avaient toujours échappé à l’action des chefs qui administraient les tribus et jouissaient d’une indépendance complète sinon en droit, au moins en fait.

Les instructions adressées au gouverneur général de l’Algérie dès le 15 mars dernier, lui prescrivaient les premiers jours de mai, une colonne de huit mille combattants pour opérer dans le triangle montagneux compris entre Milah, Djidjelli et Philippeville. (suite…)

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Messaoud SEKFALI : avocat et conseiller municipal de Djidjelli (1937)

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Messaoud SEKFALI, DjidjelliNé en 1896 à Djidjelli (Jijel), mort à Bougie (Bejaia) en mai 1963 ; avocat à Djidjelli, conseiller municipal au titre de la Fédération des élus indigènes du département de Constantine ; en 1937, responsable du Parti Communiste Algérien( PCA) à Djidjelli et membre du Comité fédéral du Congrès musulman ; encore au PCA en 1945.

Frère aîné, Messaoud Sekfali va en premier au collège de Sétif. En 1917 il est maître répétiteur au collège, et bientôt mobilisé. Il est promu aspirant officier au 9e régiment des tirailleurs à Miliana. Après la guerre de 1914-1918, il poursuit des études de droit et s’installe avocat à Djidjelli. Il collabore de façon épisodique en 1927 à L’Impartial (articles : “ A propos de la réforme électorale ” ; et “ L’étudiant algérien ”). Elu conseiller municipal, il est en 1934 assesseur au bureau de la Fédération des élus indigènes du département de Constantine, tout en ayant la citoyenneté française. (suite…)

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Tribune Libre : « À la population musulmane de Djidjelli » – Par : Roula Larbi (1937)

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Nous publions ici, la  « Tribune Libre » de Roula Larbi, dit « Maitre Roula », parue  dans Le Réveil Djidjellien (24 septembre 1937) où il polémiquait avec Messaoud Sekfali, avocat, élu municipal et secrétaire de la cellule du Parti communiste algérien de Djidjelli.

A la population musulmane de Djidjelli

Roula Larbi« Un grave conflit, depuis un an, nous oppose aux ex-pseud-élus. Conflit grave, parce qu’il porte non sur une simple divergence d’idées ou sur une conception différente des intérêts de la cité, mais sur des principes sans lesquels la volonté populaire n’est rien, le suffrage universel n’est rien.

Ce principe démocratique fondamental de la volonté populaire ne souffrira aucune dégradation et sa défense doit être assurée par l’unanimité de la population sans considération de parenté, d’amitié ni de relations.

Cette unanimité. nous l’avons d’ailleurs affirmé l’an dernier. A cette époque. il nous a été donné de constater de visu que des gens, en qui nous avions placé toute notre confiance, nous avaient littéralement abandonnés et sont, chose incroyable et intolérable, entrés en lutte contre nous.

Pour eux, cela s’appelle commettre le péché capital. Pour nous, cela se serait appelé endurer la dictature. Mais, en hommes conscients et dignes, nous leur avons infligé le plus retentissant désaveu, leur portant ainsi sans larder la réplique et l’affront. (suite…)

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L’insurrection de 1871 à Djidjelli : Tableau chronologique

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TABLEAU CHRONOLOGIQUE
DES PRINCIPAUX FAITS
DE L’INSURRECTION DE 1871 A DJIDJELLI

Le signe * indique un combat, un fait de guerre où l’action française a été engagée, soit par la présence de soldats ou officiers, soit par celle de caïds agissant comme agents de la France.

1871

  • FÉVRIER 7. — Arrivée è Constantine d’un général administrateur.
  • FÉVRIER 13. — Révolte des Ouled-Aïdoun.
  • FÉVRIER 14. — * Attaque d’El-Milia.
  • FÉVRIER 15, 16, 17. — * Continuation des coups de feu sur le bordj d’El-Milia.
  • FÉVRIER 20. — Départ des troupes de Constantine pour El-Milia.
  • FÉVRIER 21. – Télégramme d’Aumale, affirmant que Moqrani est en insurrection.
  • FÉVRIER 22. — * Affaire d’Elma-el-Abiod; arrivée du général Pouget.
  • FÉVRIER 24. — * Combat de Kef-el-Ghorab (suite…)

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Mémoires d’un massacre : Beni-Oudjehane (El Ancer), 11 mai 1956

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Le Massacre d’Oudjehane مجزرة بني وجهان بالعنصرLe 8 mai 1956, du côté d’El-Milia, dans le Nord- Constantinois, une section de l’ALN s’attaque à une unité de l’armée coloniale sans faire de victime. Le 11 mai, jour de l’Aïd es-Seghir, l’armée coloniale procède à un ratissage auquel prendra  part le 4e BCP stationné à El-Ancer (Jijel). Une jeune fille de Beni Oudjehane qui se dirigeait vers la source d’eau, est harcelée par un militaire qui, cherchant à abuser d’elle, s’est isolé de ses collègues.

Les cris de l’enfant alertent le père qui se précipite pour sauver sa fille des griffes de la bête. S’ensuit une rixe entre lui et le soldat. Les collègues de ce dernier rappliquent et tirent  à bout portant sur le père. Ce dernier est mortellement touché, mais une balle de la rafale touche aussi le soldat. Les faits seront maquillés par le capitaine commandant le 4e BCP en une attaque menée par les villageois contre la patrouille. Ce jour-là, tous les hommes du hameau d’Oudjehane présents dans le douar, dont des enfants, seront froidement exécutés. Le bilan officiel est de 79 morts pour une population de 300 personnes. Pour haut fait d’armes, le capitaine commandant le 4e BCP est décoré de la croix de la valeur militaire ! (suite…)

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Hosni Kitouni : Retour sur l’histoire d’El Hocine Moula Chekfa

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Ce samedi après-midi (04 mai 2015 ), la salle de conférences était bien pleine de monde venu écouterMohamed Ben Fiala, Moulay chekfa Hosni Kitouni, invité par l’association des gloires du passé et du patrimoine de la wilaya de Jijel qui a organisé cette rencontre en collaboration avec l’APC de Chekfa. Le thème retenu parlait d’un illustre «rebelle» de cette région de Chekfa, en la personne d’El Hocine Moula Chekfa, qui a mené en compagnie de son cousin Mohamed Ben Fiala une insurrection en 1871 dans la Kabylie orientale (qui va de Ziama Mansouriah aux mont de l’Edough). Avant d’entrer dans le vif du sujet, le conférencier, qui a consigné ses travaux dans un livre1, est revenu sur l’histoire de la région de Jijel, cette Kabylie orientale, la terre des kabaïles El Hadra (en référence à la civilisation et l’urbanité), berbères arabisés par opposition, a-t-il précisé, aux kabaile Ennighass (Grande Kabylie), réputés totalement berbérophones. (suite…)

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Siège du Bordj d’El-Milia (14 Février 1871) – Par : Georges Gasc

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SIÈGE DU BORDJ D’EL-MILIA
(Journal de Georges Gasc,  le 25 lévrier 1871)

Le Marché El-Milia MarchéDepuis le mardi 14 février, nous sommes assiégés dans le Bordj par les tribus révoltées. Nous attendons sans cesse l’arrivée d’une colonne qui doit nous délivrer, car nous sommes trop peu nombreux pour sortir et venir à bout des insurgés: nous nous défendons dans nos positions; et je puis vous jurer qu’ici on ne capitule pas !
[…] Les causes de l’insurrection sont, cette fois, la vieille haine de race toujours profonde chez les Arabes.

Les marabouts leur ont prêché la guerre sainte, leur affirmant qu’il n’y avait plus de Français et qu’ils viendraient facilement à bout des quelques moucherons d’El-Milia. (suite…)

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Séquestre sur les biens de Saïd ben Younès, ancien caïd des Beni-Caïd

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ARRÊTÉ. Séquestre sur les biens de Saïd ben Younès, ancien caïd des Beni-Caïd, compromis dans l’insurrection de 1871.

Sequestre insurrection 1871, Djidjelli

N. 221. – SÉQUESTRE. — Etat des immeubles séquestrés sur Saïd ben Younès, cultivateur, ancien caïd des Beni-Caïd, et situés dans la fraction des Ouldja, tribu des Beni-Caïd, district de Djidjelli.
– En exécution de l’arrêté de M. le Gouverneur général, du 1er décembre 1871, inséré au Moniteur de l’Algérie du 3 du même mois, l’administration des Domaines a pris possession des immeubles dont suit la désignation appartenant à, l’indigène sus-nommé.

  • Une maisonnette en pierres, couverte en tuiles, avec son emplacement d’une contenance de 08 c.
  • Un gourbi recouvert en chaume, avec son emplacement et le terrain qui l’entoure, d’une contenance de 5 a. Ces deux immeubles sont situés au lieu dit Bled-Tahar. (suite…)

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Liste des officiers et volontaires blessés ou tués en la descente faite à Gigeri (1664)

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C’est à la courtoisie de M. le marquis de Courcival que nous devons ce curieux document. Il l’a retrouvé dans les manuscrits de Conrart, conservés à la bibliothèque de l’Arsenal , en y faisant des recherches sur sa famille , dont plusieurs membres étaient de l’expédition du duc de Beaufort contre Djidjel.

 Aout 1664. — Copie de la relation envoyée à M. le Duc de Mercoeur par l’écrivain de la barque du patron Charles-Estienne de Marseille.Djidjelli 1664, Gigeri

L’armée arriva au port de Mahon , le huit du mois passé, puis elle joignit les galères de S. M. et celles de Malte. —Le 17 on fit voile vers la côte de Barbarie où elle fut, le 20, ayant mouillé devant Bougie et essuyé quelques volées de canon des forts. Le 20 toute l’armée ayant remis à la voile avec un temps assez favorable, côtoya jusques à Gigery où les galères ayant remorqué les navires tout se trouve à 6 heures du matin du 23 au devant de cette place et du fort.

On en tira cinq ou six coups de canon qui n’empêchèrent point le débarquement des troupes portées en même temps à terre par toutes les chaloupes de l’armée avec tant de diligence qu’à dix heures du même matin elles attaquèrent la place avec vigueur.

(suite…)

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Séquestre sur les biens de Hocine Moulay Chekfa

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ARRÊTÉ. qui frappe de séquestre les biens de toute nature des indigènes compromis dans l’insurrection de 1871.

Sequestre insurrection 1871 Djidjelli, Moulay Chekfa

Séquestre. – État des immeubles séquestrés sur les sieurs :
Si El Houssin ben Si Ahmed ben Cherif Moulay Chekfa ;
– Si Belkassem ben Si Ahmed ben Cherif Moulay Chekfa ;
– Si Amer ben Si Ahmed ben Cherif Moulay Chekfa, indigènes de la tribu des Beni-Ider, district de Djidjelli.

En exécution de l’arrêté de M. le Gouverneur général. du 1″ décembre 1871, inséré au Moniteur de l’Algérie du 3 du même mois, n° 287, l’administration des Domaines a pris possession de parts et portions indivises appartenant aux indigènes sus-nommés dans les immeubles dont suit la désignation (suite…)

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Première tentative d’établissement des français en Algérie -Jijel (1664).

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Récit très véritable de ce qui s’est passé à Gigery en 1664.

– Relation de M. de Castellan datée de Gigery du 25 octobre 1665.Djidjelli, Jijel, Gigeri, Gigery
– Deuxième relation de M. de Castellan après son retour de Gigery.
– Relation faite au roy par le comte de Gadagne.
– Les cinq cents de Colbert. T.121,122, 123.
– Les archives de la marine, campagnes : T. II.

Au XVII siècle, notre marine marchande était, dans la Méditerranée, l’objet d’attaques incessantes de la part des pirates d’Alger et de Tunis. Ces hardis forbans venaient jusque dans les eaux de la France, faire d’audacieux coups de mains et, grâce à la légèreté de leurs navires, ils échappaient presque toujours à nos poursuites. Les croisières faites, chaque année, sur les côtes barbaresques n’avaient que des résultats sans importance; la présence d’une escadre française interrompait leurs courses pendant quelques jours; mais les corsaires reprenaient hardiment la mer, dès que les vaisseaux du Roi avaient disparu à l’horizon.

Le cardinal Mazarin (1) ayant donné à la France la tranquillité à l’intérieur et la paix à l’extérieur, se préoccupa d’assurer d’une manière efficace la sécurité de notre commerce maritime. Il résolut d’aller fonder sur la côte d’Afrique un établissement militaire important. (suite…)

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Expédition du duc de Beaufort contre Djidjelli (1664), Par Ernest Watbled

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Djidjelli, Jijel, Gigeri 1664Au mois de juillet 1662, les Êchevins et Députés du commerce de Marseille, ayant adressé à Louis XIV une supplique pour lui demander l’extermination des corsaires barbaresques, qui leur causaient les plus grands dommages (1), Sa Majesté donna l’ordre de tenir à la mer, tous les étés, dans l’Océan el la Méditerranée, 12 galères et 20 vaisseaux, destinés à escorter les bâtiments français trafiquant avec le Levant (2); les capitaines reçurent les instructions les plus énergiques pour courir sus aux corsaires et les combattre à outrance (1). (suite…)

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Roula Larbi, le « maitre Roula » père du nationalisme à Jijel.

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Roula Larbi, Maitre RoulaCe jijellien traverse l’Histoire avec discrétion. Il reste méconnu non seulement en Algérie, mais aussi à Jijel, sa ville natale. Pourtant, cet irréductible rebelle n’a cessé, de 1930 à l’indépendance, de faire parler de lui. Il est à la fois inclassable et insaisissable. Son parcours politique est à la fois riche et dramatique…

Il milite tour à tour à côté des Elus Musulmans du Constantinois, des syndicalistes cégétistes, des nationalistes PPA, des Oulémas réformistes et parfois il agit seul, à cause des querelles incessantes entre les partis nationalistes. A plusieurs reprises, il dénonce la mésentente et les disputes entre le MTLD et l’UDMA en leur rappelant leur devoir de créer un seul et unique mouvement pour mieux combattre leur ennemi commun : le colonialisme. Les militants PPA-MTLD et les futurs militants FLN/ALN de la région lui doivent le meilleur de leur inspiration et une éternelle reconnaissance. La masse importante d’archives seule est d’accord sur son parcours : il est révolutionnaire et très en avance sur son temps… (suite…)

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DAKHLI Mokhtar dit « EL-BARAKA »

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DAKHLI Mokhtar, El-BarakaDakhli Mokhtar dit « EL-BARAKA », est né le 02/12/1929 à Chekfa ( Taher). Militant du PPA (1945 – 1954), responsable de zone à 28 ans, il a livré à l’ennemi de nombreuses batailles qui firent de lui, et font toujours, un héros dont le souvenir demeure vivace dans les esprits de ceux qui ont vécu cette époque. Il est tombé au champ d’honneur au cours de la célèbre bataille de Dar Saddam le 19 septembre 1957.

Extrait du Livre :  Qu’elle était belle la révolution !
Auteur : Ali BOUDJEDIR (suite…)

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El-Houssine-Ben Ahmed Moulaï-Chekfa

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Au XVIIe siècle, un taleb, Marocain et chérif, Sidi-Mohammed-el-Abid, arriva sur une barque, chekfa, s’échouer à l’embouchure de l’Oued-el-Kébir, chez les Ouled-Chebel des Beni-Hbibi. — (La tradition dit aussi qu’il arriva sur une natte lui servant de barque.) Sur ce point, il fonda une mosquée où est encore son tombeau. Ce chérif, seigneur de la barque, Moulai chekfa, fut l’ancêtre d’une famille, qui, plus tard, se fixa aux O. Amor des Beni-Ideur.

Un de ses descendants, Sidi-Abdallah, remit la barque à flot pour aller à Alger combattre les infidèles lors de l’expédition d’O’Reilly (1775) ; son intervention miraculeuse entraîna, — selon la légende, — l’échec des Espagnols. A son retour, il fut comblé d’honneurs par les Turcs, et sa zaouïa devint un lieu d’asile célèbre, où se réfugièrent des beys et de hauts personnages en disgrâce. (suite…)

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La résistance de Moulay El Chekfa – 1871

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La résistance menée par Moulay El Chekfa est considérée comme l’un des maillons du combat mené contre le colonialisme français et sa politique en Algérie, basée sur la répression et l’injustice. Cette politique avait engendré une réaction très violente de la part du peuple algérien concrétisée par les résistances, les révoltes et les insurrections qui avaient marqué la période du dix neuvième siècle parmi lesquelles la résistance de Moulay El Chekfa (1871) dans la région de Jijel et ses environs. (suite…)

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Apposition du séquestre sur le territoire des tribus du cercle de Djidjelli, d’El-Milia et des Babors

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 Insurrection de 1871 Jijel, Sequetre tribus de Djidjelli

Sont ou seront frappés de séquestre les biens de toute nature, collectifs et individuels, des tribus et des indigènes qui auront commis ou commettront les actes d’hostilité déterminés par l’art. 40 de l’ordonnance du 31 octobre 1845 ; Considérant qu’il résulte des renseignements recueillis, que les tribus des Beni-Âhmed, Beni-Amran-Djeballah, Beni-Amran-Sefia, Beni-Khettab, Beni-Mehammed, Ouled-bou-Beker, Beni-Kaïd, Ouled-Belafou et Beni-Siar, situées dans le cercle de Djidjelli; ont pris une part active à l’insurrection de 1871 ; qu’ayant la ville de Djidjelli pour appui ces tribus auraient pu, si elles l’eussent voulu, résister efficacement aux insurgés qui ont propagé la révolte chez elles ; et que, malgré leurs relations anciennes avec les Européens, elles ont montré le plus grand acharnement pendant les diverses attaques dirigées contre la ville. (suite…)

Continuer la lectureApposition du séquestre sur le territoire des tribus du cercle de Djidjelli, d’El-Milia et des Babors