L’expédition du général de Saint-Arnaud dans les Babors (1851)

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Le général de Saint-Arnaud avait fixé la ville de Mila comme point de réunion du corps expéditionnaire; les troupes rassemblées à la revue qu’il passa le 8 mai 1851, sous les murs de cette place, dans une plaine baignée par le Oued-Rummel, offraient un effectif de plus de 9,000 hommes, compris les cavaliers indigènes envoyés par Bou-Akkas, Ben-Achour, Bou-Rennan et Mohamed-ben-Azzedin, puissants cheiks nos alliés.

Saint-Arnaud dans les Babors, Jijel ,جيجل, Djidjelli (1851) , Beni Amran, Beni Ider , Beni-Ahmed, Beni-FoughalElles entrèrent en campagne le 9, par un temps magnifique, et assirent le même jour leur camp sur les bords de l’Oued-Enja. Les contrées qu’elles eurent à franchir furent d’abord une succession de vallées, couvertes quelques-unes de belles cultures et de coteaux opposant trop souvent à leur marche l’obstacle de broussailles épaisses, hautes et parfois très-piquantes. La division atteignit le Fedj-Beïnen sans avoir brûlé une amorce; elle couronna cette hauteur des feux de son bivouac. La dernière partie de la marche avait rencontré, dans les mouvements très-énergiquement accidentés du pays, des obstacles beaucoup plus sérieux que ceux qui s’étaient présentés dans la matinée; on sentait que l’on avait entamé la région des montagnes et que l’on ne tarderait pas à se trouver en présence de l’ennemi. (suite…)

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L’expédition des Babors (1851) : Rapport du général RANDON

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Djidjelli, Jijel, les Babors (1851)Depuis longtemps l’attention du Gouvernement est fixée sur les montagnes qui bordent le littoral entre Dellys et Philippeville. Cette partie du pays était restée en dehors de notre autorité, alors que Sahara algérien, avait reconnu notre domination.

Le groupe de montagnes plus particulièrement connu sous le nom de Kabylie, est habité par une population belliqueuse, mieux armée et mieux organisée pour la résistance que les Arabes, parlant un langage différent, obéissant à des habitudes et à des mœurs qui lui sont propres. Sous le gouvernement turc, les Kabyles avaient toujours échappé à l’action des chefs qui administraient les tribus et jouissaient d’une indépendance complète sinon en droit, au moins en fait.

Les instructions adressées au gouverneur général de l’Algérie dès le 15 mars dernier, lui prescrivaient les premiers jours de mai, une colonne de huit mille combattants pour opérer dans le triangle montagneux compris entre Milah, Djidjelli et Philippeville. (suite…)

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