Chronologie abrégée de l’histoire de Jijel – Par : Pierre Salama

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Pierre Salama Archéologue
P. Salama, Archéologue.

Dans l’univers djidjellien, deux mondes se conjuguent : un monde maritime, à vocation méditerranéenne ; un monde rural, profondément enraciné dans les reliefs du Nord Constantinois. Ajoutons à cela une petite plaine côtière, la seule de Kabylie orientale à présenter quelque dimension, et nous connaîtrons par avance le destin d’une cité promise à l’essor ou à l’isolement suivant les caprices de l’histoire. La ville souffrit toujours des difficultés naturelles de communication avec le centre Constantinois. La situation géographique de Jijel, débouché incertain d’un hinterland montagneux au sous-sol pauvre, et bien que remarquablement arrosé, ne permit jamais à la ville de dépasser le stade d’une économie forestière locale.

      • Le nom même de la ville n’est pas éclairci. C’est dans l’antiquité pré-romaine, puis romaine, qu’il faut se replonger pour en découvrir l’origine : Igilgili. A première vue, la consonance paraît être plus sémitique que berbère. Le préfixe « I » semble toujours traduire, dans les toponymes phéniciens, la présence d’îlots sur un littoral. (suite…)

Continuer la lectureChronologie abrégée de l’histoire de Jijel – Par : Pierre Salama

NOTE SUR LA CONSTRUCTION DE LA JETÉE DU PORT DE DJIDJELLI

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

NOTE SUR LA CONSTRUCTION DE LA JETÉE DU PORT DE DJIDJELLI
par M. DAUJON, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées.

Port Jijel, DjidjelliLe port de Djidjelli, situé à l’Ouest de la baie du même nom, n’était jusqu’à ces dernières années protégé contre la mer du large que par une ligne de récifs courant Ouest-Est et s’étendant sur une longueur de 900 mètres environ entre la citadelle de la ville et un point à 200 mètres à l’Est de l’îlot du phare de Djidjelli.

L’abri était très imparfait en raison de ce que la grosse mer passait facilement à travers les vides des rochers, lesquels atteignaient jusqu’à 15 mètres de profondeur.

Port Jijel, DjidjelliAussi, l’idée de fermer ces vides afin d’obtenir du calme en arrière a-t-elle pris naissance dès le début de l’occupation française ; elle a été notamment suggérée par A. Lieussou, Ingénieur hydrographe de la Marine, dans ses « Etudes sur les ports de l’Algérie ». publiées pour la première fois en 1849.

En partant de cette idée, on était arrivé, tant bien que-mal, dès 1870, à exécuter 150 mètres de jetée à partir du. saillant Est de la citadelle ; mais on tomba ensuite dans les grands fonds et tous les travaux faits à partir de ce moment furent successivement balayés par la mer. Le port de Djidjelli est, en effet, situé sur une saillie de la côte non abritée, où la grosse mer du Nord, arrivant en plein depuis les côtes de Provence, bat furieusement. (suite…)

Continuer la lectureNOTE SUR LA CONSTRUCTION DE LA JETÉE DU PORT DE DJIDJELLI

Aïn-el-M’chaki , Ain-el-Aoucat (El-Bekri – 1014). عين الأوقات

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Aïn-el-Mechaki , Ain-el-AoucatLa fontaine miraculeuse du pays des Ketama est signalée par El-Bekri, géographe arabe du Xie siècle de notre ère. Cette fontaine est située chez les Beni-Foughal, au pied d’une montagne appelée el-Meïda, et à côté du village d’el-Aïoun ; ses eaux, parfois abondantes, vont se perdre dans le lit de l’oued Djendjen.

«Dans le pays des Ketama, dit El-Bekri, il y a une source bien connue qui se nomme Ain-el-Aoucat, la Fontaine des heures; elle coule cinq fois dans l’espace d’un jour et d’une nuit, précisément aux heures des cinq prières, dans le courant des mois sacrés (le 1er, le 7e, le 11e et le 12e de l’année musulmane).

Dans les intervalles, elle ne coule pas. Cette fontaine est située au milieu des montagnes des Ketama, non loin du port de Sebiba (Mansouria), qui vient après celui de Bougie, » (suite…)

Continuer la lectureAïn-el-M’chaki , Ain-el-Aoucat (El-Bekri – 1014). عين الأوقات

Enquête sur la dispersion de la langue berbère en Algérie – Edmond DOUTTE (1913).

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :2 commentaires

La Kabylie orientale parle arabe et certainement depuis des siècles.
Une Erreur d’Hanoteau sur la petite Kabylie.

Carte Hanoteau, langue berbere, Jijel, Edmond DOUTTEUn seul document nous intéresse spécialement, c’est la carte de répartition des berbères en Algérie publiée par Hanoteau en 1860 parce quelle est à 5o ans de distance le prototype exact de notre travail et que la comparaison de cette carte avec la nôtre est un des éléments essentiels du débat sur la question du recul de la langue berbère. Une remarque préliminaire s’impose, la carte Hanoteau contient une grosse erreur, elle classe la Petite Kabylie parmi les régions berbé-rophones, exactement les Kaidats du Ferdjioua, des Zouagha, de l’Oued el Kebir et des Mouïa. C’est la vallée de l’Oued el Kebir depuis sa source jusqu’à son embouchure ; dans la division administrative actuelle, ce sont les communes mixtes de Takitount (moitié orientale), de Fedj-Mzâla, d’El-Milia. Or, la Petite Kabylie parle arabe et certainement depuis des siècles. (suite…)

Continuer la lectureEnquête sur la dispersion de la langue berbère en Algérie – Edmond DOUTTE (1913).

Le Rachidi (1911 -1914) : le journal de Jijel

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Le Rachidi

Le Rachidi est l’œuvre d’un groupe de cinq personnes, ayant 34 ans de moyenne d’âge, note Abderahim Sekfali, appuyé par quelques «indigénophiles».

Le Rachidi, le journal jijel, HadjamarLes liens politiques et familiaux ont contribué à consolider le groupe composé de trois intellectuels, Abdelaziz Abdelaziz, Badri Ferhat et Fergani Boudjemaâ, dit Bachir, et de deux commerçants, Benkhellaf Abderahmane, dit Ahcène, et Hadjamar Mohamed, dit Hamou. Ce dernier est considéré comme le plus illustre. Il a été un proche de l’Emir Khaled, et a même dirigé l’Ikdam-Rachidi après la fusion des deux titres. Avec ce noyau, on retrouvera aussi les trois instituteurs, les frères Kiniouar, Mohamed et Ferhat et Bouguessa Kacem.

Mohamed Hadjamar Se présentant comme un organe indépendant d’union franco-musulmane et des intérêts djidjelliens dans sa période allant du 6 janvier 1911 au 26 janvier 1912, il s’intitulera, depuis cette dernière date et jusqu’à son dernier numéro (13 novembre 1914), Organe des intérêts indigènes et d’union franco-musulmane.

Paraissant le vendredi, le journal est tiré sur  quatre pages. L’étude des thèmes développés dans Le Rachidi, faite par Abderahim Sekfali, montre la prédominance des questions liées à l’enseignement des indigènes et aux réformes politiques. (suite…)

Continuer la lectureLe Rachidi (1911 -1914) : le journal de Jijel

Les Beni-Caïd de Jijel – Par. Philippe Marçais

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Beni-caïd, Beni-Khettab, Beni-caïd, Beni-Khettab, Textes arabes de DjidjelliLe territoire des Beni-Caïd s’étend sur un vaste périmètre (1) qui, s’élevant rapidement du rivage vers le mont Mezghitan (2) au Sud-Ouest, le dépasse largement, est borné par la côte à l’Ouest, trouve ses limites avec l’oued Kissir au Sud-Ouest, les Beni Ahmed au Sud, l’oued el-Harch au Sud-Est, et, à l’Est, conflue à la commune de Duquesne et aux fermes de la colonisation européenne. C’est une masse, mais dont le contour est dentelé dans sa partie orientale.

 

 

 

(1) Il compte 6 Km du Nord au Sud, 8 Km d’Est en Ouest dans ses plus grandes dimension.

(2) El-Idrissi en fait mention dans en Itinéraire de Constantine à Bougie :  » De Djidjelli on rend au cap de Mezghitan à Dzair El Affia… » Mezghitane, dans le folklore des Beni Caïd est interprétée comme un nom de femme. Parfois appelé Lalla Mezghitan, le sommet de l’éminence considéré est lieu de pèlerinage des Béni Caïd.

Ces échancrures sont la marque des remaniements, des amputations (1) et des limitations (2) subies à diverses reprises par le pays qaïdi au cours du siècle dernier. (suite…)

Continuer la lectureLes Beni-Caïd de Jijel – Par. Philippe Marçais

Les tremblements de terre en Algérie, du 21 août au 15 octobre 1856

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

 Analyse des documents recueillis sur les tremblements de terre ressentis en Algérie du 21  août au 15 octobre 1856; par M. H. De Senarmont

Earthquake Djidjelli 1856, tremblement de terre Jijel, جيجل زلزال — Une partie de l’Algérie a éprouvé du 21 août au 5 octobre 1856 des secousses de tremblement de terre violentes et multipliées dont les effets ont été désastreux sur quelques points du territoire.  Notre confrère M. le Maréchal Vaillant, Ministre de la Guerre, a fait recueillir sur ces phénomènes une suite de documents dont il a bien voulu me confier le dépouillement; cette Note en offre le résumé (1), et je me suis rigoureusement borné au rôle tout passif de rapporteur.

• Ces documents sont complètement d’accord sur l’ensemble sans l’être autant dans les détails. Quelques contradictions sont inévitables dans une enquête de ce genre ouverte après coup sur des faits qui n’ont pu être l’objet d’aucune constatation immédiate. Des souvenirs recueillis tardivement à des sources très-diverses ne sauraient être absolument comparables. Il faut remarquer, de plus, que les témoignages n’embrassent pas tous la même période du phénomène. (suite…)

Continuer la lectureLes tremblements de terre en Algérie, du 21 août au 15 octobre 1856

– Carte de Djidjelli 1839 : Notice topographique.

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Carte de Djidjelli 1839 : Notice topographique

Djidjeli, point intermédiaire de la côte entre Bougie et Collo, adossé à un pays montueux , est occupé par les Français depuis le 13 mai 1839. Le pays environnant est très peuplé, et en grande partie cultivé par les habitants qui trouvaient dans le petit cabotage le moyen de vendre l’excédant de leurs récoltes. Les relations de commerce avec les Européens, aujourd’hui interrompues, ne sont pas encore oubliées et leur font grand défaut.

Jijel, Djidjelli 1839, جيجل

Djidjeli présente un port dans lequel on peut mouiller avec confiance dans la belle saison. Ce port, abrité au sud et à l’est par les terres, est en partie défendu des effets du vent du nord par une ligne de rochers qui s’étend, est-ouest, à plus de 800 mètres, et se termine par plusieurs roches plus élevées qui feraient une bonne tête de môle; mais pour utiliser cette disposition naturelle, il faudrait fermer complètement plusieurs intervalles, dont l’un large de 200 mètres, un autre de 100, lesquels laissent aujourd’hui entrer la lame du nord dans l’intérieur. La profondeur de l’eau dans ces intervalles va jusqu’à 1o mètres, fond de roche.

(suite…)

Continuer la lecture– Carte de Djidjelli 1839 : Notice topographique.

L’HISTOIRE DE LA STATUE DU PECHEUR – El Conjadore.

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

statue du pecheur jijel

Cette statue, coulée dans du bronze, avait été offerte à la ville de Djidjelli par la ville de Marseille en 1908.

A l’origine, elle avait été placée à l’endroit du commissariat de police qui faisait également office de mairie. En 1929, l’inauguration de la nouvelle Mairie de Djidjelli, là où elle se trouve actuellement, cette statue avait été déplacée pour être fixée dans son jardin, dont les limites s’arrêtaient là ou se situent celles de la placette actuelle. Elle avait été rivée par Mohamed Roula, artisan forgeron de profession. Bien avant, cette statue avait elle-même été offerte par la ville de Gênes (Italie) à la ville de Marseille.

(suite…)

Continuer la lectureL’HISTOIRE DE LA STATUE DU PECHEUR – El Conjadore.

Jijel dans les récits des auteurs arabes : El Bekri (1014 – 1094)

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

المسالك والممالك - أبو عبيد الله البكري

المسالك و الممالك : أبي عبيد الله محمد البكريثمّ يلي مرسى بجاية مرسى سبيبة، وعلى مرسى سبيبة في جبال كتامة عين الأوقات معروفة (عين المشاكي)، إذا كانت أوقات الصلوات جرى الماء فيها، فإذا خرجت الأوقات غاص وانقطع. ومن هذا المرسى تدخل السفن إلى جزائر العافية. ثمّ مرسى جيجل فيه آثار للأوّل، وهو معمور اليوم  وعلى هذه المواضع كلّها من جبال كتامة معادن النحاس ومنها يحمل إلى إفريقية وغيرها.

وبهذا الجبل حجر الأزورد الطيّب. ومن هذا المرسى إلى مرسى الزيتون وقد تقدّم وصفه . وهذا الجبل أوّل حدّ الجبل الّذي يعرف بجبل الرحمن، وهو جبل عظيم خارج في البحر يقابل جزيرة سردانية، وهو كثير الثمار والأنهار يسكنه قبائل البربر من كتامة وغيرها، وفيه مزارع كثيرة ومراع مريعة ومنه يحمل عود الخرط إلى إفريقية وما والاها. وفيه أسواق كثيرة ومراس، منها مرسى الخرّاطين ومرسى الشجرة، وفي آخره مرسى القلّ

ومنه نسير الى مرسي أسْتورَة، وهو مرسي مدينة تاسِقْدة، وهى مدينة اوّلية قديمة ليها آثار للاوّل عجيبة، ثم إلى مرسى الروم وهو شتَوى مأمون

(plus…)

Continuer la lectureJijel dans les récits des auteurs arabes : El Bekri (1014 – 1094)

Planches archéologiques -Djidjelli ( Planche. 9 ),  Alphonse Delamare (1844)

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

En 1839. Adolphe A. Delamare, chef d’escadron , fut nommé membre de la commission chargée de l’exploration scientifique de l’Algérie. Dans cette vaste enquête, il mit au service de l’archéologie son talent de dessinateur (2). Il commença ses relevés en 1840 et les continua jusqu’en 1845.

PLANCHE. 9  – (Djidjeli).

Dessin de l’ensemble de la planche, au Louvre.

Exploration scientifique de l'Algerie, A. Delamare, Stéphane Gsell

Vue (en 1844) de la presqu’île où s’élevait Djidjeli, avant le tremblement de terre du mois d’août 1856, qui a détruit la ville. Cette vue a été prise de l’Ouest, au lieu appelé rocher Picouleau.

1.  A l’extrémité de gauche, l’Hôpital, qui a été diminué d’un étage. Plus à droite, le minaret de la mosquée (détruit); une tour carrée (détruite), bâtie par les Gchiois, qui occupèrent Djidjeli depuis la fin du treizième siècle jusqu’au début du seizième; enfin, à l’isthme une caserne (détruite). Dans le fond, de droite à gauche, les embouchures de l’oued Mencha, de l’oued Djendjène, de l’oued el Kébir et le cap Bougaroun (suite…)

Continuer la lecturePlanches archéologiques -Djidjelli ( Planche. 9 ),  Alphonse Delamare (1844)

Mers-el-Zeitoun (le port des Olives). – Djidjelli. – La ville romaine et la ville arabe;

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Extrait du livre « Commerce et la Navigation de l’Algérie », ( chapitre VI – Djidjelli)

 Ampsaga, Oued-el-Kebîr, Mers el-Zeïtoun[…]Après avoir dépassé la septième pointe du cap Bougiarone, on aperçoit Mers-el-Zeitoun, le port des Olives, le Zeitounah d’El-Bekri. L’importance commerciale de ce petit port, qui sert au débouché des produits de la riche vallée de l’Oued-Zhour (la rivière fleurie), était autrefois très grande. D’immenses forêts d’oliviers couvrent les diverses chaînes et contre-forts de l’Atlas, et l’huile recueillie par les indigènes, formait au moyen âge une des branches les plus importantes du commerce d’exportation des ces cantons montagneux. La grossièreté des procédés de fabrication employés par les Arabes réduisait de beaucoup la quantité d’huile qu’ils obtenaient; mais ces produits étaient encore considérables (1) .

Les marchands de la Méditerranée, qui allaient au port des Olives vendre pour de l’huile des draps, des toiles et d’autres objets manufacturés, retiraient de ce commerce d’échange de grands avantages; mais cette huile mal travaillée, d’un goût très âcre et d’une odeur insupportable, ne pouvait être employée que pour la fabrication des savons. Au commencement du dix-septième siècle, les huiles de la Kabylie approvisionnaient en grande partie les savonneries de Marseille. Marsa Saito figure sur toutes les anciennes cartes nautiques.


Le docteur Shaw pense que Mers-el-Zeitoun a remplacé les Paccianae-Matidiae de l’Itinéraire d’Antonin et de la table de Peutinger, qui, selon Dureau de la Malle, est la même localité que la station Pancharia, dont il est parlé dans Ammien Marcellin ; mais nous croyons qu’il se trompe. Le port des Olives a succédé très probablement à la petite ville d’Iarsath, d’origine phénicienne ou carthaginoise,qui est mentionnée dans les tables de Ptolémée, L’étymologie d’Iarsath (Ir-Zaïth, la ville des Olives) donne une grande vraisemblance à cette synonymie. (suite…)

Continuer la lectureMers-el-Zeitoun (le port des Olives). – Djidjelli. – La ville romaine et la ville arabe;

Carte indiquant les parties de l’Algérie où la langue berbère est encore en usage

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Carte indiquant où la langue berbère est encore en usage en Algérie, publiée par Hanoteau en 1860.

La carte Hanoteau contient une grosse erreur, si grosse que l’erreur même perd toute espèce d’importance et c’est un simple lapsus qu’il convient d’éliminer. Elle classe la Petite Kabylie parmi les régions berbérophones, exacte ment les Kaidats du Ferdjioua, des Zouagha, de l’Oued el Kebir et des Mouïa. C’est la vallée de l’Oued el Kebir depuis sa source jusqu’à son embouchure ; dans la division administrative actuelle, ce sont les communes mixtes de Takitount (moitié orientale), de Fedj-Mzâla, d’El-Milia. Or, la Petite Kabylie parle arabe et certainement depuis des siècles.

La carte Hanoteau, Langue berbere (suite…)

Continuer la lectureCarte indiquant les parties de l’Algérie où la langue berbère est encore en usage

Scène de la vie quotidienne : Textes arabes de Djidjelli . Philippe Marcais

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Scène de querelle entre deux voisines Jijiliennes.

 Textes arabes de Djidjelli, jijel, Philippe MarcaisSous ce titre figure un récit composé exprès sur la demande de Philippe Marcais par de jeunes Djidjelliens (Kisserli Ahmed, Lounis Mahfoud, Lehtihet Mohamed) ayant du français une connaissance honorable. Le rôle de 1’auteur s’est borné à leur fournir un canevas et à les guider discrètement dans la conduite du développement. Le texte que nous vous proposons en premier lieu, aujourd’hui, nous décrit de façon magistrale une scène de querelle entre deux voisines Jijiliennes. (suite…)

Continuer la lectureScène de la vie quotidienne : Textes arabes de Djidjelli . Philippe Marcais

Tremblement de terre à Djidjelli, 1856, photographies inédites.

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Tremblement de terre, Jijel, Djidjelli 1856Le 21 aout 1856, l’un des plus forts séismes jamais ressenti sur les côtes d’Afrique du Nord ruine la presque totalité de la ville de Djidjelli (aujourd’hui Jijel) au nord-ouest d’Alger. Aucune archive photographique n’avait été retrouvée pour témoigner de cet épisode jusqu’à l’apparition sur le marché de l’art d’un ensemble de quarante-trois tirages photographiques, réalisés entre janvier 1856 et 1857, acquis par le musée de l’Armée en 2015.

Ce corpus anonyme rapporte l’évolution architecturale de la ville et le rôle assumé par le génie militaire dans sa reconstruction. (suite…)

Continuer la lectureTremblement de terre à Djidjelli, 1856, photographies inédites.

Messaoud SEKFALI : avocat et conseiller municipal de Djidjelli (1937)

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Messaoud SEKFALI, DjidjelliNé en 1896 à Djidjelli (Jijel), mort à Bougie (Bejaia) en mai 1963 ; avocat à Djidjelli, conseiller municipal au titre de la Fédération des élus indigènes du département de Constantine ; en 1937, responsable du Parti Communiste Algérien( PCA) à Djidjelli et membre du Comité fédéral du Congrès musulman ; encore au PCA en 1945.

Frère aîné, Messaoud Sekfali va en premier au collège de Sétif. En 1917 il est maître répétiteur au collège, et bientôt mobilisé. Il est promu aspirant officier au 9e régiment des tirailleurs à Miliana. Après la guerre de 1914-1918, il poursuit des études de droit et s’installe avocat à Djidjelli. Il collabore de façon épisodique en 1927 à L’Impartial (articles : “ A propos de la réforme électorale ” ; et “ L’étudiant algérien ”). Elu conseiller municipal, il est en 1934 assesseur au bureau de la Fédération des élus indigènes du département de Constantine, tout en ayant la citoyenneté française. (suite…)

Continuer la lectureMessaoud SEKFALI : avocat et conseiller municipal de Djidjelli (1937)

Tribune Libre : « À la population musulmane de Djidjelli » – Par : Roula Larbi (1937)

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Nous publions ici, la  « Tribune Libre » de Roula Larbi, dit « Maitre Roula », parue  dans Le Réveil Djidjellien (24 septembre 1937) où il polémiquait avec Messaoud Sekfali, avocat, élu municipal et secrétaire de la cellule du Parti communiste algérien de Djidjelli.

A la population musulmane de Djidjelli

Roula Larbi« Un grave conflit, depuis un an, nous oppose aux ex-pseud-élus. Conflit grave, parce qu’il porte non sur une simple divergence d’idées ou sur une conception différente des intérêts de la cité, mais sur des principes sans lesquels la volonté populaire n’est rien, le suffrage universel n’est rien.

Ce principe démocratique fondamental de la volonté populaire ne souffrira aucune dégradation et sa défense doit être assurée par l’unanimité de la population sans considération de parenté, d’amitié ni de relations.

Cette unanimité. nous l’avons d’ailleurs affirmé l’an dernier. A cette époque. il nous a été donné de constater de visu que des gens, en qui nous avions placé toute notre confiance, nous avaient littéralement abandonnés et sont, chose incroyable et intolérable, entrés en lutte contre nous.

Pour eux, cela s’appelle commettre le péché capital. Pour nous, cela se serait appelé endurer la dictature. Mais, en hommes conscients et dignes, nous leur avons infligé le plus retentissant désaveu, leur portant ainsi sans larder la réplique et l’affront. (suite…)

Continuer la lectureTribune Libre : « À la population musulmane de Djidjelli » – Par : Roula Larbi (1937)

Roula Larbi, le « maitre Roula » père du nationalisme à Jijel.

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Roula Larbi, Maitre RoulaCe jijellien traverse l’Histoire avec discrétion. Il reste méconnu non seulement en Algérie, mais aussi à Jijel, sa ville natale. Pourtant, cet irréductible rebelle n’a cessé, de 1930 à l’indépendance, de faire parler de lui. Il est à la fois inclassable et insaisissable. Son parcours politique est à la fois riche et dramatique…

Il milite tour à tour à côté des Elus Musulmans du Constantinois, des syndicalistes cégétistes, des nationalistes PPA, des Oulémas réformistes et parfois il agit seul, à cause des querelles incessantes entre les partis nationalistes. A plusieurs reprises, il dénonce la mésentente et les disputes entre le MTLD et l’UDMA en leur rappelant leur devoir de créer un seul et unique mouvement pour mieux combattre leur ennemi commun : le colonialisme. Les militants PPA-MTLD et les futurs militants FLN/ALN de la région lui doivent le meilleur de leur inspiration et une éternelle reconnaissance. La masse importante d’archives seule est d’accord sur son parcours : il est révolutionnaire et très en avance sur son temps… (suite…)

Continuer la lectureRoula Larbi, le « maitre Roula » père du nationalisme à Jijel.

DAKHLI Mokhtar dit « EL-BARAKA »

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Commentaires de la publication :2 commentaires

DAKHLI Mokhtar, El-BarakaDakhli Mokhtar dit « EL-BARAKA », est né le 02/12/1929 à Chekfa ( Taher). Militant du PPA (1945 – 1954), responsable de zone à 28 ans, il a livré à l’ennemi de nombreuses batailles qui firent de lui, et font toujours, un héros dont le souvenir demeure vivace dans les esprits de ceux qui ont vécu cette époque. Il est tombé au champ d’honneur au cours de la célèbre bataille de Dar Saddam le 19 septembre 1957.

Extrait du Livre :  Qu’elle était belle la révolution !
Auteur : Ali BOUDJEDIR (suite…)

Continuer la lectureDAKHLI Mokhtar dit « EL-BARAKA »

Jijel :Tremblement de terre, Tsunami de 1856 et fondation de la nouvelle ville

  • Auteur/autrice de la publication :

Pendant la seconde quinzaine du mois d’août 1856, le sol de la province de Constantine fut secoué par Jijel tremblement de terre 1856une série de tremblements de terre, qui en certains points du littoral principalement, produisirent de véritables catastrophes.

Dans la région de Philippeville, si la ville elle-même ne fut guère éprouvée, les villages voisins eurent à subir des dégâts importants : sur la route de Valée, la terre s’entrouvrit, l’eau jaillit avec force : à Smendou, toutes les maisons furent lézardées ; à El Arrouch, la population dut évacuer le village, ainsi qu’à Robertville et à Gastonville. A Saint-Charles, le clocher et une partie de l’église s’écroulèrent sans qu’on eût à déplorer la perte de vies humaines : le pont sur lequel la route de Gastonville franchit l’Oued Safsaf, fut en partie, détruit.

(suite…)

Continuer la lectureJijel :Tremblement de terre, Tsunami de 1856 et fondation de la nouvelle ville

– Le raz-de-marée / JIJEL l’a vécu en 1856

  • Auteur/autrice de la publication :

Le cataclysme qui s’est abattu sur plusieurs pays de l’Asie du Sud a suscité à Jijel des évocations nourries des faits qu’ont eu à relater les grands et arrière-grand-parents au sujet du tremblement de terre suivi du raz-de-marée de 1856.

On ne trouve pas une personne à Jijel qui n’a pas eu connaissance de cet effroyable tremblement de terre à la suite duquel la ville, telle qu’on la connaît aujourd’hui, a été construite hors des remparts de la ville millénaire. Les historiens relatent que dans la nuit du 21 au 22 août 1856,un tremblement de terre suivi d’un raz-de-marée ont complètement détruit cette cité, vieille de vingt siècles qui se trouvait dans la citadelle actuellement transformée en base navale.Dans Histoire de Djidjelli, Aimé Retout relate ces deux journées de frayeur : « Le jeudi 21 août vers 10 h du soir, une violente secousse ébranla le sol ; la tour génoise, la mosquée et plusieurs maisons s’écroulèrent. La mer se retira à une grande distance et revint immédiatement couvrir la plage et les jardins qui la bordaient (…) Le lendemain 22 août, l’anxiété commençait à se calmer (…) quand vers midi, une seconde secousse bien plus violente que celle de la veille au soir et beaucoup plus prolongée, vint compléter le désastre ; la mer envahit de nouveau le rivage renversant tout sur son passage (…) Cinq indigènes périrent ensevelis sous les décombres de leurs maisons ; un certain nombre d’autres reçurent des blessures et des contusions. »

(suite…)

Continuer la lecture– Le raz-de-marée / JIJEL l’a vécu en 1856

– Djidjelli : Les anciens habitants de la Citadelle (Philippe Marçais)

  • Auteur/autrice de la publication :

Du vieux noyau citadin à l’époque où l’armée française occupa la ville, 1839, on a obtenu de la généralité des informateurs le chiffre de soixante familles (Note 1) (Note 2).

Parmi ces noms, on n’en relève que trois dont l’origine turque soit patente : Dernali, Kazan, Kisserli, quatre si on leur adjoint Ben Turki, ce qui inclinerait à n’attribuer que peu d’importance à l’élément Kouloughi dans le vieux fond Djidjellien.
Note 1 : Ce qui correspond aux trois cents habitants musulman des premières évaluations1839…on est cependant tenté d’interpréter comme mythique ce chiffre de «soixsante familles»en 1839…et quarante familles après 1868 dans les concessions(Suzette Granger : Djidjelli au cœur des Babors tome 1).

La Citadelle de Jijel , Djidjelli

(suite…)

Continuer la lecture– Djidjelli : Les anciens habitants de la Citadelle (Philippe Marçais)

– Les concessions attribuées après le tremblement de terre de 1856

  • Auteur/autrice de la publication :

Les concessions : Il s’agit là des concessions attribuées après le tremblement de terre de 1856, elles montrent les familles de Djidjelli

Ahfa (Ben) Ahmed Ben Moussa
Aïeb (Ben) Mohamed
Aïssa (Ben) Ben Aroud Ahmed
Aïssenou (Ben) Belkassem
Ali (Ben) Ali
Ali (Ben) Hamou
Ali (Ben) Ben Mekidech M’Rabet Youssef
Ali (Ben) Ben Mekidech Si Ahmed
Ali Salah (Ben) Ahmed.

(suite…)

Continuer la lecture– Les concessions attribuées après le tremblement de terre de 1856