L’expédition des Babors (1851) : Rapport du général RANDON
Depuis longtemps l’attention du Gouvernement est fixée sur les montagnes qui bordent le littoral entre Dellys et Philippeville. Cette partie du pays était restée en dehors de notre autorité, alors que Sahara algérien, avait reconnu notre domination.
Le groupe de montagnes plus particulièrement connu sous le nom de Kabylie, est habité par une population belliqueuse, mieux armée et mieux organisée pour la résistance que les Arabes, parlant un langage différent, obéissant à des habitudes et à des mœurs qui lui sont propres. Sous le gouvernement turc, les Kabyles avaient toujours échappé à l’action des chefs qui administraient les tribus et jouissaient d’une indépendance complète sinon en droit, au moins en fait.
Les instructions adressées au gouverneur général de l’Algérie dès le 15 mars dernier, lui prescrivaient les premiers jours de mai, une colonne de huit mille combattants pour opérer dans le triangle montagneux compris entre Milah, Djidjelli et Philippeville. (suite…)